Le choix du bon papier à dessin peut faire une grande différence, surtout si vous débutez dans le dessin. Que vous fassiez des croquis au crayon, que vous travailliez avec des marqueurs ou que vous souhaitiez essayer l’aquarelle, chaque papier a ses propres caractéristiques qui ont un impact sur le résultat.

Dans cet article, je vous présente différents types de papier à dessin, j’explique des termes comme le grammage et le grain et je vous donne des conseils sur le papier le mieux adapté à vos projets de dessin.

Tu trouveras ainsi rapidement le matériel idéal pour un début réussi dans le monde du dessin !

 

Mes débuts

Pour vous éviter d’avoir peur de faire quelque chose de mal ou d’être « stupide », je vais d’abord vous parler de mon expérience avec le papier à dessin. Car en tant que débutant, on est forcément stupide, car sans expérience ou instructions, on ne peut tout simplement pas savoir mieux 😉

Quand j’ai commencé à dessiner, je ne me souciais pas du papier que j’utilisais. J’utilisais tout ce que je pouvais trouver. Au début des années 90, mon choix se limitait surtout à du papier à lettres abandonné, des blocs de collège ou des blocs à dessin pour les cours d’art.

Comme je dessinais beaucoup au stylo à bille et au crayon, principalement de tête, et que j’étais de toute façon en phase de recherche et d’assiduité à l’époque, cela me convenait parfaitement.

Ce n’est que des années plus tard que j’ai appris qu’il existait aussi des papiers spéciaux pour des usages particuliers, que l’on ne trouvait pas facilement à l’époque dans le commerce de détail, mais dans des magasins spécialisés dans les fournitures d’art. C’est encore partiellement le cas aujourd’hui (début 2025). Mais grâce au commerce en ligne, on peut désormais tout obtenir à tout moment. Un nouveau problème se pose donc : Séparer le bon grain de l’ivraie, c’est-à-dire distinguer la qualité du produit bon marché (plus d’informations à ce sujet sous « Marques »).

Au début, je ne savais pas ce que signifiaient des termes tels que grammage et granularité, mais l’expérimentation et surtout ma deuxième formation professionnelle de designer média m’ont rapidement éclairé.

 

Marques & Qualité

Avec le commerce en ligne international et l’augmentation des offres dans les magasins de déstockage, on perd facilement de vue la véritable valeur des produits. Ce n’est pas parce qu’un article est plus cher ou présenté de manière élégante qu’il est nécessairement de meilleure qualité. À l’inverse, un produit à bas prix n’est pas forcément de mauvaise qualité. En ce qui concerne les fournitures artistiques, j’ai constaté que les produits de marque sont généralement à privilégier si l’on recherche une bonne qualité. Cela inclut également les marques de distributeur.

Il existe également différentes marques de papier, produites principalement par des papeteries.

Alors que pour le papier d’imprimante, on recherche souvent les marques des fabricants d’imprimantes, dans le cas du papier artistique, ce sont plutôt les noms des papeteries que l’on apprend à connaître.

 

Quelques exemples typiques :

• Arches
• Canson
• Crescent
• Clairefontaine
• Daler Rowney
• Fabriano
• Hahnemühle
• LANA
• Rayher
• Strathmore
• Schoellerhammer
• …

Certains fabricants de fournitures artistiques, comme DERWENT ou Winsor & Newton, produisent ou font produire leurs propres papiers.

De plus, certains revendeurs d’articles de beaux-arts proposent des marques de distributeur, idéales pour les débutants souhaitant tester différents matériaux à moindre coût.

💡 Une liste complète des marques courantes de fournitures artistiques est disponible sur mon blog : Quelles marques de matériel artistique existe-t-il ?

 

Tailles de papier

Tout le monde a probablement déjà remarqué que le papier existe en différentes tailles. Mais il n’est pas forcément connu de tous qu’il existe plusieurs systèmes de formats selon le fabricant et l’usage prévu du papier.

Voici un aperçu des formats de papier les plus courants, ainsi que des explications sur leur origine et leur utilisation.

 

Formats DIN – de A8 à A0

En Allemagne, tout le monde connaît les formats DIN A, qui décrivent des tailles de papier normalisées depuis 1922. Ces formats ont été développés à l’origine pour la production de papier et l’imprimerie, avant d’être adoptés dans le secteur administratif. Le format de base A0 correspond exactement à 1 m², et chaque format suivant est la moitié du précédent.

Ces formats ont également été adaptés à d’autres utilisations, comme les enveloppes (DIN C) ou encore les imprimantes.

Format	Taille en mm	Taille en cm
A0	841 x 1189	84,1 x 118,9
A1	594 x 841	59,4 x 84,1
A2	420 x 594	42,0 x 59,4
A3	297 x 420	29,7 x 42,0
A4	210 x 297	21,0 x 29,7
A5	148 x 210	14,8 x 21,0
A6	105 x 148	10,5 x 14,8
A7	74 x 105	7,4 x 10,5
A8	52 x 74	5,2 x 7,4
A9	37 x 52	3,7 x 5,2
A10	26 x 37	2,6 x 3,7

 

Formats américains

Les Américains n’utilisent pas le système métrique, ils ont donc leurs propres tailles de papier, qui diffèrent des formats DIN A. Le papier « Letter », par exemple, est environ 5 cm plus haut qu’un A4, et légèrement plus étroit.

 

Aperçu des formats de papier américains

Nom / ANSI	Pouces	Millimètres
Tabloid Extra	12 x 18	304,8 x 457,2
Tabloid / Ledger	11 x 17	279,4 x 431,8
Legal	8,5 x 14	215,9 x 355,6
Letter	8,5 x 11	215,9 x 279,4
Executive	7,25 x 10,5	184,2 x 266,7

 

Formats DIN A en pouces

 

Formats artistiques

Pourquoi certains papiers pour artistes ont-ils des tailles totalement différentes ? Ces formats proviennent des dimensions standardisées des cadres et passe-partout, et ne correspondent ni aux formats DIN, ni aux formats américains.

💡 Selon Hahnemühle :

Ces formats artistiques se sont développés au fil des décennies (voire des siècles), et sont devenus une norme, notamment en aquarelle, acrylique et peinture à l’huile.

Voici les formats artistiques les plus courants :

• 17 x 24 cm
• 24 x 32 cm
• 30 x 40 cm
• 36 x 48 cm
• 42 x 56 cm (rare)
• 50 x 65 cm (en feuilles)
• 100 x 70 cm (en feuilles)

 

Grammage / Poids ou Épaisseur

Selon son utilisation prévue, le papier est disponible en différents grammages, indiqués en grammes par mètre carré (g/m²). Plus ce chiffre (appelé aussi grammage) est élevé, plus le papier est épais.

Les papiers les plus fins — en dehors du papier calque — sont les papiers pour marqueurs (papiers layout), qui ont généralement un grammage compris entre 70 g/m² et 80 g/m².

Les papiers à croquis ou à dessin classiques font généralement environ 160 g/m², avec des variations allant de 90 g/m² à 220 g/m² (parfois plus).

Les papiers aquarelle, avec environ 300 g/m², sont en général les papiers d’art les plus épais.

 

Papier, Carton et Carton rigide – Quelle est la différence ?

On distingue souvent papier, carton et carton rigide selon leur poids par rapport à leur surface. C’est ce qu’on appelle la « masse surfacique », c’est-à-dire combien pèse un mètre carré (g/m²).

Il existe une norme (DIN 6730) qui distingue uniquement le papier et le carton :

• Papier : entre 7 g/m² et 225 g/m²
• Carton : plus de 225 g/m²

Dans le langage courant, on parle aussi de « carton léger » pour désigner les matériaux plus épais et rigides que le papier, mais plus légers que le vrai carton rigide. Voici une classification souvent utilisée :

• Papier : de 7 g/m² à 225 g/m²
• Carton léger : de 150 g/m² à 600 g/m²
• Carton rigide : à partir de 225 g/m²

Parfois, on donne au carton rigide une valeur encore plus élevée, par exemple 500 g/m² ou même 600 g/m². Les limites ne sont pas toujours claires, car les techniques de fabrication évoluent sans cesse.

 

Qu’est-ce que cela signifie ?

La masse surfacique nous aide à comprendre si un matériau est plutôt fin et léger (comme le papier) ou épais et rigide (comme le carton). Mais cela reste une indication générale — il n’existe pas de règles strictes et universelles.

Dans le domaine des papiers artistiques, les grammages à partir de 225 g/m² sont encore souvent désignés comme « papier », même les papiers aquarelle de 600 g/m². Toutefois, les termes comme « carton à dessin » ou « papier rigide à dessin » sont aussi courants pour désigner des feuilles particulièrement épaisses et solides.

 

Grain / Texture de surface

Le papier est fabriqué à partir de minuscules fibres de bois, trempées dans l’eau puis transformées en pâte. Cette pâte est étalée sur une fine grille, à travers laquelle l’eau s’écoule, puis elle est séchée. Le grain ou la texture du papier est créé soit par la grille, soit par des rouleaux spéciaux qui marquent la surface du papier.

 

Papier pressé à chaud et pressé à froid

Il existe deux procédés importants qui influencent la surface du papier : pressé à chaud et pressé à froid. Le papier pressé à chaud est encore humide lorsqu’il est passé entre des rouleaux lisses et chauffés, ce qui donne une surface très lisse. C’est idéal pour les dessins détaillés ou les lignes fines.

Le papier pressé à froid est passé entre des rouleaux froids, ce qui donne une surface plus irrégulière et légèrement rugueuse. Cette texture retient mieux la couleur et convient bien à l’aquarelle et aux techniques où la peinture doit couler.

 

Papiers couchés – Parfaits pour des couleurs éclatantes

Les papiers couchés reçoivent un revêtement spécial, souvent composé de poudre de craie ou d’argile fine. Cette couche est appliquée pour rendre la surface plus lisse et uniforme. Ces papiers sont fréquemment utilisés pour l’impression de magazines, livres ou supports publicitaires car ils permettent un rendu des couleurs très net et intense.

Lorsque l’on peint ou dessine sur un papier couché, le stylo ou le pinceau glisse facilement sur la surface lisse. Ils sont donc parfaits pour les techniques aux marqueurs, feutres fins ou encres, où des lignes nettes et des couleurs vives sont importantes. Toutefois, pour les techniques d’aquarelle très humides, cela peut être difficile car la peinture pénètre mal et reste en surface.

 

Quelles sont les différences entre les surfaces de papier ?

En plus des différentes couleurs, il existe aussi des surfaces de papier variées. Celles-ci influencent la sensation de dessin ainsi que le résultat final.

Préférer une surface lisse ou texturée est une question de goût personnel.

Cependant, certains médiums comme le fusain ou les pastels secs nécessitent un papier plus rugueux pour assurer une bonne accroche des pigments.

➡ Les informations suivantes ne sont pas universelles, car les propriétés dépendent fortement du papier utilisé et du niveau de l’artiste. Elles sont donc à considérer comme des indications générales.

 

Surface satinée (extra lisse)

Ces papiers ont une surface particulièrement lisse, parfois brillante, car ils sont pressés entre des rouleaux chauffés après fabrication. Conviennent bien aux encres, stylos fins ou feutres.

🎨 Aquarelle
Peu adapté à l’aquarelle, car la surface lisse absorbe très peu d’eau. Les couleurs ne se diffusent pas bien et restent en surface.

✏️ Crayon & Crayon de couleur
Les traits sont nets et précis. La surface glissante rend difficile la superposition des couleurs, car peu de pigment adhère.

 

Surface mate (douce)

Les papiers mats ont une texture légèrement granuleuse, idéale pour les débutants. Conviennent aussi à l’encre, aux stylos fins et aux feutres.

🎨 Aquarelle
Bon choix pour les débutants. Les couleurs s’appliquent facilement, se mélangent bien et restent éclatantes. Parfait pour de petits motifs ou croquis.

✏️ Crayon & Crayon de couleur
Parfait pour les deux : la texture légère offre assez d’accroche tout en permettant les détails. Les dégradés et ombrages sont simples à réaliser.

 

Surface rugueuse (grain fin)

Les papiers rugueux ont une texture granuleuse visible à la peinture. Non adaptés aux stylos fins ou feutres.

🎨 Aquarelle
Parfait pour des effets vibrants et coups de pinceaux expressifs. Le grain améliore les fondus et la structure. Idéal pour des effets lumineux et contrastés. Facile à corriger ou estomper.

✏️ Crayon & Crayon de couleur
Le grain donne un rendu texturé — très bon pour des croquis vivants. Bonne accroche des crayons, mais la couverture peut être inégale.

 

Surface très rugueuse (grain fort)

Ce type de papier a une texture très marquée, visible et ressentie pendant le dessin. Non adapté aux stylos fins ou feutres.

🎨 Aquarelle
Effets colorés intenses et dégradés marqués : idéal pour des œuvres expressives et dynamiques. Le grain renforce les effets de lumière. Parfait pour les techniques mouillé sur mouillé.

✏️ Crayon & Crayon de couleur
Les traits peuvent sembler irréguliers, car la mine accroche. Les couleurs sont intenses, mais difficiles à étaler uniformément. Idéal pour un style expressif.

 

Règle générale : quand utiliser quoi ?

• Pour des dessins détaillés et réalistes : Surfaces mates.
• Pour des techniques libres ou des effets de granulation : Surfaces rugueuses ou texturées.

💡 Votre sensibilité et votre plaisir de dessiner font la différence !
Il n’y a pas de bon ou de mauvais choix. Le principal, c’est de tester, s’amuser et apprendre.

Pour les débutants, il est important d’essayer différents supports pour découvrir ce qui vous convient le mieux.

 

Quel papier pour que?

Qu’il s’agisse d’une esquisse délicate au crayon, d’un dessin au crayon de couleur, d’une peinture au marqueur puissante ou d’une aquarelle lumineuse, chaque support a besoin du bon papier pour déployer tout son potentiel. Dans cet aperçu, vous trouverez tout ce qu’il faut savoir sur les papiers pour artistes.

➡ Les indications suivantes n’ont pas de valeur universelle, car les propriétés concrètes dépendent fortement du papier en question et du savoir-faire du dessinateur. Les indications doivent donc être considérées comme des directives approximatives.

 

Papier à esquisse et à dessin

1. Les surfaces de papier font la différence
   • Lisse (satinée) : Idéale pour les lignes fines et les détails.
   • Rugueuse (texturée) : Pour des lignes marquées, de la texture et des ombrages.
2. Le grammage indique l’épaisseur
   • 120–150 g/m² pour le crayon, à partir de 180 g/m² pour le fusain et les ombrages intenses.
3. Papiers satinés
   • Permettent au crayon de glisser facilement, idéals pour les dessins techniques et les détails.
4. Papiers texturés
   • Retiennent plus de pigments, parfaits pour le fusain, les hachures et les effets expressifs.
5. Papier coton = qualité professionnelle
   • Très durable, ne jaunit pas, absorbe très bien les pigments.
6. Papier sans acide
   • Protège contre le jaunissement – important pour l’archivage.
7. Papier couché
   • Surface lisse, mais les pigments comme le fusain adhèrent mal.
8. Formats de papier
   • Blocs = plus stables, ne glissent pas.
   • Feuilles simples = flexibles, doivent être fixées.
9. Papier rugueux pour le fusain
   • Crée des effets contrastés marqués et des lignes avec accroche.
10. Le bon papier influence le résultat
    • La structure, l’épaisseur et la surface déterminent la réaction de l’outil.

10 conseils pour le papier à croquis et à dessin

1. Essaie du papier lisse et du papier rugueux – chacun donne des effets différents.
2. Utilise du papier d’au moins 180 g/m² pour le fusain ou les techniques mixtes.
3. Fixe les feuilles volantes avec du ruban adhésif.
4. Choisis du papier lisse pour les lignes fines, rugueux pour les ombrages.
5. Utilise du papier sans acide pour des œuvres durables.
6. Papier bon marché pour l’entraînement, de qualité pour les œuvres sérieuses.
7. Gomme mie de pain = corriger sans abîmer le papier.
8. Utilise une feuille de protection pour éviter les bavures.
9. Archive tes œuvres : fixatif, chemises, pas de lumière directe.
10. Ose expérimenter : teste formats, textures et marques !

 

Papier aquarelle

1. L’absorption est essentielle
   • Le papier aquarelle absorbe bien l’eau – pour de beaux dégradés.
2. Pressé à chaud
   • Surface lisse, idéale pour les détails et les illustrations.
3. Pressé à froid
   • Légèrement texturé – parfait pour les fondus doux et les paysages.
4. Papier rugueux
   • Grain marqué = effets dynamiques et textures naturelles.
5. Le grammage est important
   • À partir de 300 g/m² = pas d’ondulation, même avec beaucoup d’eau.
6. Le coton = qualité professionnelle
   • Meilleur éclat des couleurs, bonnes possibilités de correction.
7. Papier aquarelle couché
   • Couleurs plus intenses, mais moins absorbant – rarement utilisé.
8. Blocs ou feuilles
   • Les blocs sont collés sur tous les côtés – idéal pour la technique mouillé sur mouillé.
9. Sans acide = longue durée
   • Les couleurs restent éclatantes, le papier ne jaunit pas.
10. Chaque marque est différente
    • Différences dans l’encollage, la texture, le séchage – cela vaut la peine de tester.

10 conseils pour le papier aquarelle

1. Teste plusieurs types – le papier a une grande influence sur le style et la technique.
2. Fixe les feuilles individuelles avec du ruban – évite les déformations pendant la peinture.
3. Pour les œuvres importantes : utilise du papier 100 % coton de qualité.
4. Choisis le papier selon le motif : lisse pour les détails, rugueux pour la texture.
5. Papier coton = plus de marge de correction grâce à un séchage plus lent.
6. Étire le papier au préalable en cas d’utilisation abondante d’eau.
7. Papier bon marché pour croquis et études de couleurs.
8. Papier gondolé ? Humidifie légèrement l’arrière, presse à plat.
9. Les couleurs réagissent différemment selon la surface – compare !
10. Échanger avec d’autres apporte de nouvelles idées et techniques.

 

Papier pour marqueurs / layout

1. Revêtement spécial
   • Le papier marqueur est généralement enduit sur une face pour que l’encre reste en surface.
2. Très lisse
   • La surface est extrêmement lisse pour préserver les pointes des marqueurs et des stylos fins.
3. Sans traversée
   • Un bon papier layout empêche l’encre de traverser au verso.
4. Couleurs éclatantes
   • Les couleurs des marqueurs sont plus intenses et lumineuses sur un papier adapté.
5. Fin mais résistant
   • Souvent entre 70 et 100 g/m² – paraît fin, mais reste très solide.
6. Sans bavure
   • Grâce au revêtement, l’encre sèche rapidement et reste nette.
7. Non effaçable
   • Les traits de crayon s’effacent mal car la gomme peut abîmer la surface.
8. Non absorbant
   • Contrairement au papier aquarelle, il n’absorbe presque pas – aucune diffusion d’encre.
9. Translucide
   • De nombreux papiers layout sont légèrement transparents – parfaits pour les esquisses ou tables lumineuses.
10. Utilisable sur une seule face
    • Souvent, seule la face enduite est utilisable – l’arrière reste vierge.

10 conseils pour le papier marqueur / layout

1. Utilise une feuille test : Essaie de nouveaux marqueurs sur une petite chute pour observer l’absorption.
2. Peu de couches : Évite trop de superpositions – après 5 couches, le papier est presque saturé.
3. Travaille du clair au foncé : Applique d’abord les couleurs claires pour créer des transitions nettes.
4. Utilise une feuille de protection : Glisse une feuille en dessous pour éviter toute bavure.
5. Pas de gomme dure : Utilise une gomme mie de pain pour ne pas abîmer le revêtement.
6. Utilise les fineliners en dernier : Trace les contours après la mise en couleur pour éviter que ça bave.
7. Convient au layering : Le superposage est possible, mais avec modération.
8. Fixe si nécessaire : Pour les présentations, applique un fixatif avec protection UV.
9. Ne pas plier : Le papier étant fin, un pli peut abîmer le dessin – conserve-le à plat.
10. Pas fait pour l’eau : Même les brushpens à base d’eau peuvent baver – fais un test avant.

 

Papier pastel

1. Texture
   • Le papier pastel est rugueux ou granuleux pour que la craie adhère correctement.
2. Variété de couleurs
   • Il existe de nombreuses teintes qui influencent fortement le rendu – des tons terre chauds aux gris froids.
3. Grammage
   • Le grammage varie de papier fin (100 g/m²) à carton très épais (360 g/m²).
4. Capacité d’adhérence
   • Selon la surface, jusqu’à 30 couches de pastel peuvent être appliquées.
5. Manipulation
   • Certains papiers peuvent être roulés (ex. Ingres), d’autres non (ex. Pastelmat).
6. Estompage
   • La capacité d’estompage dépend de la surface – Velours et Mi-Teintes sont plus doux, Pastel Card est plus rugueux.
7. Résistance
   • Les papiers de qualité sont sans acide, pH neutre et résistants au vieillissement.
8. Besoin de fixatif
   • Certains types nécessitent peu ou pas de fixatif (ex. Pastel Card).
9. Consommation de matériel
   • Les papiers très granuleux comme Pastel Card consomment beaucoup plus de craie.
10. Utilisation
    • Certains papiers ne conviennent pas aux crayons pastel durs – le Velours par exemple, seulement en partie.

10 conseils pour le papier pastel

1. Choisis consciemment la couleur du papier – selon que ton image doit paraître claire, foncée ou chaleureuse.
2. Utilise des bandes de test – en particulier avec du papier coloré ou très texturé.
3. Utilise des pastels tendres – avec des papiers très adhérents comme Pastelmat ou Velours.
4. Évite de fondre avec les doigts – sur les papiers délicats ou sablés – mieux vaut utiliser des applicateurs ou des éponges.
5. Utilise le fixatif avec parcimonie – et uniquement sur les papiers qui déteignent facilement – certains tiennent bien sans.
6. Stocke les dessins à plat et protégés – idéalement entre des feuilles de papier cuisson ou de soie.
7. Évite de gommer – le papier pastel tolère peu les erreurs – mieux vaut retoucher que gommer.
8. Teste des combinaisons – par exemple, crayon pastel sur papier rugueux ou craie dure sur papier lisse.
9. Prends ton temps pour choisir le papier – car il influence fortement ton style et le rendu final.
10. Évite les mains humides – le Velours ou le Pastelmat peuvent être abîmés – mieux vaut travailler avec des gants.

 

Papier mixed media

1. Polyvalent
   • Conçu pour combiner des techniques sèches avec l’aquarelle, la gouache, l’acrylique ou l’encre.
2. Grammage moyen à élevé
   • 200–300 g/m² est idéal pour supporter à la fois l’eau et les couches de médiums secs.
3. Texture
   • Légèrement grainée à finement rugueuse : bonne accroche pour les médiums secs sans gêner les techniques humides.
4. Encollage spécial
   • Empêche le papier de trop se ramollir ou de se déformer à l’humidité.
5. Moins absorbant que le papier aquarelle pur
   • Permet à l’encre et aux marqueurs de rester nets et intenses.
6. Types de surface
   • Généralement grain fin (pressé à froid) ou blanc naturel – le pressé à chaud (lisse) est rare.
7. Idéal pour les techniques en couches
   • Permet de superposer couleurs, lignes, éléments de collage, etc.
8. Bonne stabilité à l’usage
   • Se froisse et se déforme moins que le papier à croquis classique.
9. Disponible en bloc, spirale ou feuilles simples
   • À choisir selon la technique et les préférences.
10. Chaque papier mixed media est différent
    • Certains sont plus adaptés aux techniques humides, d’autres aux techniques sèches – tests indispensables !

10 conseils pour le papier mixed media

1. Choisis un grammage d’au moins 200 g/m² – sinon ton image risque de gondoler avec l’eau.
2. Combine les techniques consciemment – par exemple des zones d’aquarelle avec des accents au crayon de couleur.
3. Utilise un papier légèrement texturé – pour une meilleure accroche des médiums secs.
4. Travaille par couches – un bon encollage supporte bien cela.
5. Fixe les médiums secs – (comme le fusain) avant d’ajouter des couleurs humides.
6. Utilise des marqueurs sur papier mixed media – plutôt que sur papier aquarelle – les lignes restent plus nettes.
7. Laisse bien sécher chaque couche – avant d’appliquer la suivante.
8. Utilise du ruban de masquage ou fixe le papier – lors de travaux humides.
9. Ose expérimenter – le collage ou les pâtes texturées fonctionnent souvent bien aussi sur ce papier.
10. Teste différentes marques – certaines sont plus orientées aquarelle, d’autres pour les marqueurs.

 

Blocs ou carnets ?

Que faut-il choisir : des blocs de papier ou des carnets de croquis ? En fin de compte, chacun doit répondre à cette question selon ses préférences.

Les carnets de croquis sont très appréciés, car comme un livre, on peut feuilleter ses dessins et croquis. C’est une belle façon de conserver ses œuvres et de se replonger dans ses souvenirs créatifs.

Si le processus créatif rend l’utilisation d’un carnet difficile, alors les feuilles volantes, blocs ou autres formats sont plus adaptés. Un carnet peut aussi intimider, surtout si l’on hésite à y faire « seulement » des essais ou des exercices. La pression qu’on se met soi-même peut devenir un frein.

On commence souvent par des feuilles ou des blocs. Les carnets peuvent alors être un joli complément aux formats de papier habituels, mais ils ne sont pas indispensables.

 

Petit glossaire du papier

Pour conclure, voici une courte liste de termes et leurs explications concernant les papiers à dessin.

 

Termes de base

Terme	Explication
g/m² / gsm	Poids du papier : grammes par mètre carré (plus c’est élevé, plus c’est épais/stable)
Grammage	Synonyme de g/m² – indique l’épaisseur et la densité du papier
Épaisseur du papier	Mesurée en millimètres – ne reflète pas forcément le poids
Volume	Rapport entre épaisseur et poids – ex. « haut volume = épais mais léger »
Direction du grain	Orientation des fibres – important pour le pliage ou la reliure

 

Surface et texture

Terme	Explication
Grain	La structure visible et tactile du papier
Tooth	L’accroche – la capacité du papier à retenir les médiums secs
Hot Pressed (HP)	Surface lisse – idéale pour les lignes fines (encre, marqueurs)
Cold Pressed (CP/NOT)	Surface légèrement texturée – parfaite pour l’aquarelle
Rough	Très rugueux – idéal pour les techniques expressives avec texture
Satin / Satiné	Surface soyeuse, parfois légèrement brillante
Encollage de surface	Traitement qui influence l’absorption d’eau (notamment pour l’aquarelle)

 

Pour des utilisations spécifiques

Terme	Explication
Papier aquarelle	Très absorbant, souvent avec un grain marqué
Papier pour marqueurs	Enduit spécial – l’encre ne traverse pas
Papier à croquis	Fin, économique – idéal pour les esquisses rapides
Mixed Media	Polyvalent – supporte l’eau et divers médiums
Papier pastel	Surface rugueuse ou veloutée – bonne adhérence des pigments
Papier velours	Très doux, type textile – populaire pour le pastel
Papier layout	Très fin et lisse – parfait pour les marqueurs ou la reproduction
Papier calque / parchemin	Semi-transparent – souvent utilisé pour le report de dessins

 

Formes de produit & reliures

Terme	Explication
Bloc / Bloc spirale	Papier relié – souvent détachable facilement
Carnet de croquis	Couverture rigide – souvent utilisé en déplacement
Leporello	Pli en accordéon – papier continu, idéal pour le croquis urbain
Feuilles volantes	Grandes feuilles individuelles – souvent de qualité artiste
Encollé sur les bords	Papier collé sur un ou plusieurs côtés – reste plat à l’humide

 

Termes étrangers (souvent sur l’emballage)

Terme	Explication
Bristol	Papier lisse et épais – parfait pour encre et marqueurs
Cartridge	Papier à dessin de qualité moyenne – courant pour les croquis
Dessin (fr)	Dessin ou motif
Sketch (en)	Esquisse – dessin rapide ou brouillon
Drawing / Draw	Dessin / dessiner (anglais)
Croquis (fr)	Ébauche ou schéma rapide – utilisé en art ou mode
Illustration Board	Carton rigide avec surface papier – pour les œuvres pro

 

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